 Pour ce week - end du 11 et 12 décembre 2010, une demie douzaine de grimpeurs (ses) de Vertige, surtout constituée de mâconnais ( 3 hommes et 3 femmes ), pointent leurs chaussons sur la fameuse barre de Seynes ( près d’Alès dans le Gard ).
L’analyse météo effectuée par le département « planche à voile et course au large » de Vergisson se révèle bonne : l’anticyclone est installé, avec un fort mistral sous Montélimar. A l’abri, en face Sud, les lois de la physique boostent le thermomètre ; le rocher chauffe l’atmosphère, jusqu’à doubler les températures de la vallée.
Les demi dieux peuvent grimper torse nu et s’époumoner dans le septième degré du secteur José. Est ce la pose des dégaines ou les repas d’affaires de la fin de semaine, mais Jean No se pose dans le mythique 7 a de Krakaow ? Josselyn s’obstine et ne s’en laisse pas conter en traversant au second essai le 7 b de Zimbabwé. Sébastien, revenant d’une luxation de la hanche , suite à une chute dans le Bol d’or 2010, reprend ses habitudes dans le septième ciel, en moulinette, sous l’attentive surveillance d’Isabelle, qui , elle, affiche une forme insolente, bénéficiant d’un séjour récent, chez les grecs de Kalymnos. Valérie termine sa journée, en chantant a capella dans Rouge Gorge deux longueurs en 5c/6a.
Le soir venu, la troupe dîne dans une pizzeria karaoké……………
Au petit déjeuner concocté par Jean-Louis, le maître du gîte de Cendras, nous nous remémorons, les bons souvenirs de Lucien Bérardini et Hugues Bauzille, avec qui, il a équipé tant de voies à Claret et Saint Guilhem le Désert. Pour rejoindre la falaise nous empruntons le chemin des écoliers, et passons par le typique village cévenol de Mons ; le causse n’est pas s’en rappeler celui de Margalef.
Dimanche , c’est toujours « que du bonheur »………….
Nous retrouvons Marie- Noëlle, grande spécialiste du pêcher à l’Inra d’Avignon, dans le secteur Liaison. Elle nous indique Conchita , une élégante ligne en 6 b +, dans laquelle Valérie ira passer son plumeau, avec brio. Mais avant, il a fallu s’échauffer. Jean-No, en mal d’aventure, arrache « l’inarrachable » dans le 5 c d’acide formique. Heureusement, et comme toujours, son assureur était casqué et son public désaxé. Josselyn se reprendra à deux fois avant de griller le sévère pas de bloc final du 7a+ de Seychelles, encouragé par un fan club déchainé. La cordée de la déesse hélenne et des 24 heures du Mans est retournée voir José. Est-ce l’effet karaoké, mais, ils ne mettent pas la poignée dans le coin, en n’usant pas la gomme dans le septième art…..
Dans le pré, il ne nous reste plus qu’à déguster la terrine au cumin de Valérie et le saucisson de Big Joe, avant de remettre le cap vers la patrie de Lamartine ; la nuit tombant tôt, la circulation étant fluide, nous sommes à l’heure devant le petit écran, pour assister au show de Claire Chazal , en nous promettant tous, de retourner au pays de la châtaigne et de la tome de chèvre.
Texte : Jean-No - Photographe : Jo Sorbe
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